Sociologie pour tous

Alternatives Sud : Etat des résistances dans le Sud-Afrique

ETAT DES RESISTANCES DANS LE SUD - Afrique, 2010. François Polet (eds.)., Editions Syllepse, Centre tricontinental: Louvain-la-Neuve, coll Alternatives Sud, VOl. XVII, n°4, 266p.



 

   Etat des résistances dans le Sud

Afrique

Points de vue du Sud
Editions Syllepse - Centre tricontinental
Volume XVII (2010), n°4, 266 p.

couverture EDR Afrique



Les organisations de la « société civile » se comptent aujourd’hui par centaines dans la plupart des pays africains. Cette prolifération s’est-elle traduite par l’émergence de contre-pouvoirs dignes de ce nom ? En la matière, quantité ne rime pas nécessairement avec qualité. La majorité de ces organisations servent d’abord à capter des financements dans un contexte de dégraissage des appareils administratifs et de déplacement des flux de ressources extérieures vers les acteurs « non étatiques ». Or face aux bailleurs de fonds, la manifestation d'une expertise technique « axée sur les résultats » est devenue un atout plus utile qu'une quelconque représentativité sociale. Quant aux associations qui descendent dans la rue, beaucoup servent surtout de caisse de résonance aux partis en lice, qui les mobilisent au gré de leur stratégie électorale.

Et pourtant... une minorité d’organisations - paysannes, syndicales, des droits de l’homme - ne subordonnent pas la poursuite de leur mission à l’indispensable recherche de financements extérieurs. La pertinence et la constance de leurs prises de position leur confèrent une indéniable légitimité au sein de la population, proportionnelle au discrédit qui frappe les classes politiques. Dans plusieurs pays, ces organisations ont permis de canaliser le mécontentement social et d’installer un rapport de force avec les gouvernants. L’efficacité des méthodes clientélistes et des mécanismes de cooptation rend cependant leurs conquêtes fragiles une fois la mobilisation retombée…

 

 


 

Contenu

 

Editorial

Les résistances africaines entre répressions et instrumentalisations par François Polet

Lire Introduction

Le foisonnement associatif que connaît la majorité des pays africains est le produit des mutations subies par les Etats du continent – ajustement structurel et libéralisme politique inachevé. La vulnérabilité des organisations sociales aux mécanismes de neutralisation déployés par les pouvoirs met en doute leur capacité à incarner un contre-pouvoir effectif. Pourtant, dans plusieurs pays, une société civile « indocile » a su canaliser le mécontentement populaire et installer un rapport de force avec les (...)


Eclairages nationaux

République démocratique du Congo : une société en mouvement ?  par Michel Luntumbue

Introduction

La RD Congo est riche d’un foisonnement de structures associatives diverses. Reflet des mutations d’une société postcoloniale en crise – effacement de l’Etat, conflits régionaux, violations des droits humains, extraversion de l’économie rurale… –, cette abondance est aussi porteuse d’écueils. Des tendances à la fragmentation ou aux communautarismes contrarient la formation de mouvements sociaux coordonnés et (...)

 

Cameroun : un mouvement social sans société civile  par Yves Alexandre Chouala

Introduction

Les émeutes de février 2008 ont mis au jour le gouffre qui sépare les milieux populaires des organisations de la « société civile » au Cameroun. Sans ancrage social ni légitimité, ces dernières ont été incapables de canaliser l’insatisfaction de la rue. Laquelle a donné lieu à un déchaînement de violence incontrôlée et servi de prétexte au gouvernement pour réprimer toute forme de revendication sociale et politique (...)


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Gabon : ressorts et limites des mobilisations collectives par Joseph Tonda, Mathilde Debain

Introduction

Les exemples variés de mobilisations collectives – notamment à la mort du président Bongo - contredisent l’image d’« un pays passif ». Les exigences de changement et les revendications sociales face aux effets du néolibéralisme buttent toutefois contre les structures rôdées d’un régime oligarchique qui cherche à se reproduire en puisant sa légitimité dans la culture gabonaise et en maniant alternativement la carotte et le (...)


Congo-Brazzaville : « insécurisation » comme mode de gouvernance  par Patrice Yengo

Introduction

Si la guerre civile fut nécessaire à Sassou-Nguesso pour reprendre le pouvoir, l’«insécurisation » permanente lui assure son maintien. Elle est le mode de gouvernance qui garantit le statu quo politique au nom de « la paix ». Mais insécuriser la population exige d’abord de museler toute forme d’opposition. La domestication ou la répression des syndicats, de la presse et des organisations de défense des droits humains y participent (...)


Éthiopie : résistance et répression par Yohannes Woldemariam

Introduction

Souvent encensé à l’extérieur, le gouvernement de Meles Zenawi fait preuve en interne d’une régression autoritariste et destructrice : déni des droits des minorités, déséquilibre « calculé » dans la répartition des ressources et de l’aide extérieure, constitutionnalisme de façade, corruption, copinage et répression. Autant de fléaux qui gangrènent l’un des pays les plus pauvres de la planète et étouffent toute forme (...)


Kenya : nouvelles formes d’activisme par Mutuma Ruteere

Introduction

Cette dernière décennie, des formes nouvelles de mobilisation sociale – aux enjeux locaux immédiats et à l’ancrage plus populaire – ont gagné en importance pour pallier les défaillances des ONG et des groupes religieux traditionnels en matière de revendications socioéconomiques. L’absence d’articulation au politique n’a toutefois pas permis à ces dynamiques sociales de peser en faveur d’un réel changement à l’échelle du (...)


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Tanzanie : contestations sociales « sous contrôle » par Consolata Raphael Sulley

Introduction

Depuis la libéralisation et l’introduction du multipartisme, les inégalités ont progressé mais l’espace politique nécessaire aux mobilisations sociales s’est étendu. La démocratie, la répartition des richesses et les questions identitaires sont depuis au cœur des enjeux. Toutefois, la culture de la sujétion et le carcan répressif du CCM – le parti au pouvoir – freinent le développement d’acteurs sociaux forts et (...)



Afrique de l’Ouest

Bénin : un front « anticorruption » catalyseur des luttes sociales ?  par Elieth P. Eyébiyi

Introduction

Au Bénin, la corruption a prospéré ces dernières décennies à l’abri d’une impunité entretenue par le pouvoir en place. Un mouvement de contestation bénéficiant d’un ancrage populaire et d’une forte légitimité a émergé au sein de la société civile pour réclamer des autorités le respect des principes de « bonne gouvernance ». La montée en puissance de ce mouvement augure-t-il d’une reconfiguration du paysage sociopolitique (...)

 

Burkina Faso : émergence d’une « gouvernance sociale » par Carlos Toé Miniwo

Introduction

Au Burkina Faso, la tradition de contestations populaires - dont l’enjeu, l’ampleur et la portée varient - a conduit à une affirmation du « corps social » dans le jeu politique et à une extension des acquis démocratiques et sociaux. Cette forme institutionnalisée et « civilisée » de la protestation coexiste toutefois avec d’autres formes, plus spontanées, corporatistes, aux accents parfois (...)

 

Côte d’Ivoire : insurrection et contre-insurrection par Francis Akindes, Fofana Moussa , Koné Gnangadjomon

Introduction

La longueur de la sortie de crise ivoirienne (2002-2010) est le résultat de la stratégie politique du président Bagbo. Affaibli par son impuissance militaire et le refus français de le soutenir face aux rebelles, il a habilement su jouer du sentiment patriotique et de l’activisme du mouvement des « Jeunes patriotes » pour retarder, puis « africaniser », le règlement du conflit.

 

Guinée : achoppements sanglants de la transition  par Céline Pauthier

Introduction

Le 27 juin 2010, la Guinée a connu les premières élections libres depuis son indépendance. Ce « succès » est l’aboutissement d’un mouvement de fond initié dès 2006 par les « forces vives de la nation ». Cet acteur clé du processus de transition a porté, face à l’autoritarisme et la répression du régime, les revendications socioéconomiques et les exigences politiques d’une grande majorité de la (...)

 

Guinée-Bissau : nécessaire concertation face à un Etat défaillant  par Braima Sambu Dabo

Introduction

Après 37 ans d’indépendance et 16 de pluralisme, la société civile de Guinée-Bissau est occupée à se consolider. Face à un Etat défaillant, il lui revient de jouer un rôle central dans la lutte contre la pauvreté et la promotion d’alternatives populaires. Elle devra pour cela éviter les pièges du pouvoir et dépasser ses limites : concurrence de leadership, faiblesses organisationnelles, rapport ambivalent au (...)


Mali : instrumentalisation de la « société civile » par Alexis Roy

Introduction

Si le Mali ne craint pas la comparaison en matière de libertés publiques, la prolifération d’organisations de la société civile, « choisies » par les bailleurs de fonds extérieurs ou alibi de la classe politique, n’est pas garante d’un fonctionnement démocratique. La corruption et le clientélisme continuent de réguler le quotidien. Certaines dynamiques sociales toutefois sont l’expression d’acteurs autonomes, porteurs de (...)

 

Niger : la société civile face au « tazartché » par Garba Abdoul Azizou

Introduction

La « société civile » nigérienne, jamais loin des enjeux politiques, a joué un rôle majeur dans les crises des dernières années. Le président Tandja - élu en 1999 et 2004, renversé en 2010 - est celui qui a le plus cherché à influer sur les luttes citoyennes, en les instrumentalisant. Une frange radicale de la société civile, aujourd’hui aux commandes de l’Etat, lui a toutefois résisté et donné son appui aux militaires qui l’ont (...)

 

Nigeria : mouvements sociaux et défis de la démocratie émergente par Ukoha Ukiwo

Introduction

En l’absence d’un réel parti d’opposition, ce sont les mouvements sociaux qui font contrepoids au pouvoir au Nigeria. Leur capacité de mobilisation populaire s’est largement accrue ces trois dernières années. Les rapports entre Etat et société civile se sont ainsi cristallisés sur quatre enjeux fondamentaux : la réforme électorale, le socioéconomique, la passation de pouvoir et le contrôle des ressources, notamment dans le delta du (...)

 

Sénégal : les mouvements sociaux sous l’alternance par Alioune Badara Diop

Introduction

La « démocratisation » du Sénégal a permis l’émergence de mouvements sociaux, le plus souvent sporadiques et sans lendemain, parfois autonomes et mobilisés sur des enjeux fondamentaux. Mais les régimes de Diop et Wade ont développé une stratégie similaire de réduction du champ de la contestation, soit en canalisant les mouvements par la cooptation, soit en suscitant une série d’initiatives appelées à noyauter les acteurs les plus (...)

 

Togo : de la résignation à l’espoir par André Kangni Afanou

Introduction

Le Togo n’a jamais connu d’alternance ni de transition démocratique. Le régime autocratique, en place depuis le début des années 1960, a toujours étouffé les velléités de contestation, réprimant ou cooptant toute forme d’opposition. Ce contexte n’a pourtant pas entamé la détermination de certains secteurs de la société civile aujourd’hui bien décidés à arracher pacifiquement les droits et libertés longtemps revendiqués par le peuple (...)

 

Afrique australe

Afrique du Sud : déplacement du centre de gravité des luttes sociales par Leonard Gentle

Introduction

Ajoutant des « affaires » aux politiques néolibérales, sur fond de détérioration des services publics, le gouvernement Zuma a vite dilapidé son capital de sympathie auprès des bases sociales historiques de l’ANC, des classes moyennes inférieures jusqu’aux sans emploi des townships… qui se mobilisent. Le déplacement du centre de gravité des luttes sociales est-il pour autant annonciateur d’une recomposition des forces politiques en Afrique du Sud (...)

 

Angola : faiblesse de la société civile face au défi de la démocratisation  par Elisabetta Maino

Introduction

L’état embryonnaire de la société civile en Angola est lié à l’histoire postcoloniale du pays, marquée par la dispute du pouvoir et des ressources sur fond de guerre froide. Sans ancrage significatif, les associations apparaissent en constant sursis, cooptées ou muselées par un pouvoir hégémonique, à moins d’être cantonnées dans un rôle de stricte assistance. Les défis d’une véritable démocratisation sociale et politique restent (...)


Botswana : le mythe du « miracle africain » par Ian Taylor

Introduction

« Démocratie libérale » et croissance continue font apparaître le Botswana aux yeux de l’étranger comme un « miracle africain ». Ce tableau idyllique est toutefois écorné par la personnalisation et la militarisation du pouvoir, ainsi que par le mépris affiché pour l’opposition et la liberté d’expression. La société civile, sans ancrage et noyautée par le parti hégémonique, reste « sous contrôle » et n’offre que peu de (...)

 

Mozambique : « sortir de la bouteille », raisons et dynamiques des émeutes par Paulo Granjo

Introduction

Le Mozambique a connu en 2008 et 2010 deux vagues d’émeutes. Pour en saisir les ressorts, il faut tenir compte de la vision populaire du contrat social établi entre le gouvernement du Frelimo et les gouvernés. Contrat dans lequel la soumission des populations va de pair avec l’obligation qui incombe au pouvoir de s’acquitter de ses obligations envers elles. Les effets de la libéralisation accélérée du pays ont cependant alimenté le (...)

 

Madagascar : les aspirations confisquées du mouvement de 2009 par Mathilde Gingembre

Introduction

Les aspirations populaires malgaches s’articulent autour d’une mise en cause de la confiscation du pouvoir, des pratiques prédatrices et de la dépossession économique. A la contestation, les autorités répondent par la répression ou la cooptation. Dans ce contexte de restauration autoritaire, seule une société civile policée est tolérée. Son efficacité se heurte en outre aux divergences internes et à leurs instrumentalisations (...)

 

Zimbabwe : douze ans de lutte démocratique pour rien ? par Daniel Compagnon

Introduction

En dépit de plus d’une décennie de mobilisations à intensité variable, la ZANU-PF du président Mugabe est parvenue à assurer sa survie politique. Si la dégradation du consensus nationaliste s’est manifesté dès le milieu des années 1990 par une multiplication de conflits sociaux, du fait des conséquences d’un ajustement structurel négocié avec le FMI, c’est par la force, la tension et la relégitimation idéologique que le pouvoir s’est (...)

 

Analyses transversales

Contester en contextes semi-autoritaires : espaces publics en Afrique par Mathieu Hilgers

Introduction

Le nouveau millénaire s’ouvre en Afrique avec la prolifération de régimes « semi-autoritaires ». Dans ces contextes hybrides, les espaces publics se multiplient. Sont-ils pour autant porteurs de pratiques de résistances et de contestations ? Peut-être plus que ce qu’une lecture superficielle pourrait laisser penser. Pourtant, la capacité des pouvoirs nationaux à coopter ou à étouffer les luttes émergentes reste (...)

 

Mobilisations sociales, crises identitaires et citoyenneté en Afrique par Richard Banégas

Introduction

Pour comprendre les effets mobilisateurs de l’ethnicité ou de l’autochtonie – à l’œuvre ces dernières années en Afrique du Sud, au Kenya, en RDC, en Côte d’Ivoire et dans nombre de pays africains –, on ne peut s’en tenir à des lectures strictement « instrumentalistes » et encore moins « primordialistes ». Les ressorts collectifs et individuels de l’ethnicisation des luttes renvoient tant à l’histoire qu’aux formes actuelles de la (...)


L’internationalisation du militantisme en Afrique par Marie-Emmanuelle Pommerolle , Johanna Siméant

Introduction

En Afrique, l’internationalisation des formes de protestation ne fait pas exception. Les stratégies d’extraversion y jouent un rôle central et contribuent à l’articulation des sociétés africaines au système international. L’exemple des Forums sociaux mondiaux organisés en Afrique témoigne des inégalités et des déséquilibres dans les réseaux transnationaux, mais aussi de la capacité d’affirmation des militants (...)

 

Dynamiques religieuses et mobilisations sociales en Afrique par Fabienne Samson N’Daw

Introduction

Le religieux est devenu, ces dernières décennies, un enjeu incontournable de mobilisation. Toutes confessions confondues, des guides spirituels cristallisent autour d’eux des individus qui espèrent améliorer leurs conditions de vie et transformer leur environnement social, voire politique. En quête de repères face aux difficultés quotidiennes, quantité de fidèles trouvent dans ces dynamiques un cadre de militantisme en vue de la moralisation du (...)

 

Mouvement paysan ouest-africain : entre efficacité et fragilité par Mohamadou I. Magha

Introduction

« Supplétifs » ou « appendices » des pouvoirs publics dans les deux décennies postindépendance, les organisations paysannes ouest-africaines se sont autonomisées, multipliées, consolidées et fédérées ces vingt dernières années, à la faveur de la « démocratisation ». Elles restent toutefois fragiles face à l’agrobusiness, aux stratégies individuelles ou claniques de leurs leaders, et aux instrumentalisations et interférences (...)

 

Le mouvement altermondialiste en Afrique par Demba Moussa Dembélé

Introduction

Depuis la création du Forum social africain en 2002, le mouvement altermondialiste africain a fait tâche d’huile et gagné en crédibilité au sein du Forum social mondial. Avec des intensités variables selon les contextes nationaux, les fora ont contribué à l’amélioration de la capacité offensive des mouvements sociaux africains contre le modèle de développement dominant et les politiques néolibérales, et pour la souveraineté (...).

 



Les Contributeurs


François Polet (coordonnateur des publications Etat des résistances dans le Sud).

 

et

 

André Kangni AFANOU, Francis AKINDES, Garba Abdoul AZIZOU, Richard BANEGAS, Yves Alexandre CHOUALA, Daniel COMPAGNON, Braima Sambu DABO, Mathilde DEBAIN, Demba Moussa DEMBELE, Alioune Badara DIOP, Elieth P. EYEBIYI, Leonard GENTLE, Mathilde GINGEMBRE, Koné GNANGADJOMON, Paulo GRANJO, Mathieu HILGERS, Michel LUNTUMBUE, Mohamadou I. MAGHA, Elisabetta MAINO, Carlos Toé MINIWO, Fofana MOUSSA, Fabienne Samson N’DAW, Céline PAUTHIER, François POLET, Marie-Emmanuelle POMMEROLLE, Mutuma RUTEERE, Alexis ROY, Johanna SIMEANT, Ian TAYLOR, Joseph TONDA,Patrice  YENGO.

 

Plus de détails:

 

CETRI : www.cetri.be

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 Félicitations aux auteurs et pleins succès à l'ouvrage !

 

L'éditorialiste de SPT



23/12/2010
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